Publié dans Economie

Madagascar Airlines - La reprise des vols long-courriers repoussée en 2026

Publié le jeudi, 21 mars 2024

Optimiste, Thierry de Bailleul, directeur général de Madagascar Airlines a poussé en profondeur, les détails du contenu du plan de redressement de la compagnie, démarré en novembre dernier et baptisé « Plan Phénix ». « L’entreprise revient de loin et pour espérer sortir la tête de l’eau, nous allons partager le plan Phénix en quatre phases dont la restructuration et la remise en état de notre flotte, la transformation digitale de l’entreprise, la transformation commerciale de la compagnie et enfin le renforcement de l’image de marque et l’amélioration du produit », avance le directeur général de Madagascar Airlines. Parmi ces phases, l’accent a été mis sur la question de la flotte de la compagnie. 

En effet, l’homme fort de Madagascar Airlines a souligné le fait qu’il était impératif de se séparer des appareils qui ne convenaient pas aux stratégies de redressement de la compagnie et de se concentrer uniquement sur les ATR. Cependant, ce type d’appareil n’est en mesure d’assurer que les vols nationaux. Ce qui implique le fait que la reprise des vols long- courriers de la compagnie est reléguée à une priorité mais à long ou moyen terme. Questionné sur les risques que les compagnies concurrentes puissent accaparer toutes les parts de marché à l’international, Thierry de Bailleul de rassurer : « Pour le moment, il s’agit surtout pour nous de nous concentrer sur comment rattraper les conséquences des décisions stratégiques inadaptées qui ont été prises antérieurement et assurer les vols nationaux où nous sommes incontournables pour voir ensuite les possibilités de reprise des vols long- courriers d’ici 2026 », annonça-t-il après s’être concerté avec ses directeurs adjoints et commerciaux devant le parterre de journalistes.

Redressement progressif

Une façon pour ce responsable de mettre en avant la volonté de la compagnie à se redresser progressivement et non plus de brûler les étapes avec des ambitions hors de portée des moyens de cette dernière. Ainsi, le plan de relance nécessite un financement dépassant les 100 millions de dollars pour être mis en œuvre, selon Thierry de Bailleul, qui souligne également un besoin supplémentaire de 50 millions de dollars à plus long terme. La Banque mondiale prévoit d'apporter un soutien financier sous forme de prêt rétroactif, avec la garantie de l'Etat. De plus, il a expliqué qu'à son arrivée en décembre 2022, la nouvelle compagnie était déjà en difficulté, cumulant 15 millions de dollars de dettes et 25 millions de pertes opérationnelles. La principale raison de ces difficultés est identifiable : la compagnie opère sous contrat Wet lease pour ses vols vers l'Europe. Ce contrat, le plus onéreux en termes de location, inclut la mise à disposition d'un avion avec équipage complet, ainsi que l'entretien et l'assurance. Il représente plus de 90% des pertes subies par la compagnie. Ainsi, la concrétisation de toutes les étapes du plan Phénique devrait permettre à la compagnie de présenter un bilan financier positif l’année prochaine et d’envisager de décoller ses aéronefs outre frontière. « On ne peut pas annoncer une estimation exacte mais selon nos projections, la reprise des vols long- courriers pourrait reprendre d’ici le mois d’avril de l’année prochaine », s’enthousiasme le directeur général de Madagascar Airlines. 

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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